La finalité du projet Vocabulary Mapping Framework (VMF)(nouvelle adresse en 2012) est d'établir des correspondances entre différents vocabulaires de schémas de métadonnées, et de développer un outil libre permettant l'interopérabilité entre ces différentes communautés productrices de ces schémas.
Ce projet est le résultat d'un premier travail d'interopérabilité réalisé entre RDA (le nouveau code de catalogage à vocation internationale) et ONIX (du monde des éditeurs), étendu à d'autres vocabulaires. A ce jour : CRM (le monde des objets de musée), Dublin Core, DDEX (issu du monde de la musique et de l'audiovisuel, orienté échange d'infos), FRBR, LOM, MARC21, ONIX, RDA. Une liste déjà longue qui sera encore étendue dans une prochaine version (FRAD, ISBD, Unimarc)
Un premier séminaire a eu lieu à Londres le 9 novembre 2009 pour le lancement de la version 1.0. de cette spécification.
Ce projet est piloté par le JISC (Joint Information Systems Committee* = Comité conjoint pour les systèmes d'information [de la formation supérieure]) associé à d'autres partenaires. Le projet VMF est intégré à l'un des 20 grands programmes du JISC- "Research infrastructure programme", et s'inscrit dans le thème stratégique (key activities) sur l'interopérabilité.
Alors comme le dit Figoblog : "le mapping ultime" ?
Quelques précisions ....
Ajout du 25/01/2010 - Figoblog, qui a participé à la réunion à Londres fin 2009, récidive et nous fournit des précisions: http://www.figoblog.org/node/1976
Ajout du 25/01/2010 - Figoblog, qui a participé à la réunion à Londres fin 2009, récidive et nous fournit des précisions: http://www.figoblog.org/node/1976
La "matrice VMF"
Chaque terme d'un vocabulaire source a une correspondance avec (vers) VMF.
Cette matrice est ainsi exploitable pour établir des passerelles entre les schémas sources.
La matrice est un outil (informatique) qui offre des passerelles entre schémas ; il n'est pas conçu pour être un (autre) vocabulaire qui donnerait un sens définitif aux termes qui le constituent. Sage solution.
Le choix de ce terme "matrice" (le "fond" exploitable) plutôt que "tableau" (la "forme") me plaît assez.
La matrice VMF est donc la somme des concepts de chacun des schémas sources mis en correspondance avec la matrice, auxquels s'ajoute un grand nombre d'autres concepts "relais" (intermediate) qui sont nécessaires pour créer des relations calculées entre termes mis en correspondance selon le modèle de données VMF.
Ce qui donne par exemple : entre Onix qui définit simplement le "Traducteur" et DDEX qui distingue la traduction d'un sous-titre (en orange dans ce schéma).
Commentaires - Avant de rentrer dans des précisions plus techniques arrêtons nous un instant sur l'intérêt de ces mises en correspondance. On comprend que l'objectif est d'offrir une solution technique pour l'accès à des ressources indépendamment de leur origine et de la façon dont elles auront été représentées, sans avoir à refaire des traitements pour pouvoir les mettre à disposition. Il s'agit bien de valoriser les ressources qui dans le secteur de la formation peuvent venir de multiples sources. De plus je pense que toutes les applications qui pourraient se développer, n'auront pas besoin de correspondance entre tous les formats couverts ? Donc une formule lourde en création certainement, mais que je trouve pertinente (sur le plan du modèle) pour les usages.
La structure de la matrice
Le modèle d'architecture choisi est celui en étoile dit "hub (moyeu, concentrateur) and spoke (rayon d'une roue par exemple)". Il faut comprendre ici que le "hub" c'est VMF (en rouge) qui renvoie vers chacun des schémas source (vert, bleu...).
Tout est "URIfié". Les URI pérennes des schémas sources lorsqu'ils existent, seront également stockés dans cette matrice, mais il n'y aura qu'un identifiant unique VMF attaché à chaque concept.
OWL/RDF pour les relations logiques dans la matrice : vmf:CreateLexicalWork rdfs:subClassOf vmf:CreateWork.
Commentaire - Certes ce langage de modélisation est déjà exploité apparemment pour .....le DOI. Et voilà le lien avec le DOI que Figoblog cherchait. Et en regardant de près l'organisation du projet VMF, on se retrouve avec la Fondation DOI (qui aimerait être le gérant du site web du schéma !) et Rightscom .... A suivre si vraiment tout ce dispositif reste vraiment "ouvert"...
Mais il est vrai que c'est un projet anglais et qu'ils font quand même ce qu'ils veulent de leur argent ! Car en bon français, on râle, mais par ici pas d'interopérabilité : chacun veut plutôt imposer sa règle ;-)
Pour revenir au modèle, celui-ci repose sur des classes (catégories ou types), des individus (entités) et des indicateurs de relation (relators; relations entre ressources ou parties), et des Familles de concepts.
vmf:InteractiveWork rdfs:subClassOf vmf:Work
vmf:VisualWork rdfs:subClassOf vmf:Work
vmf:InteractiveVisualWork rdfs:subClassOf vmf:InteractiveWork
Pour effectuer ces mises en relation des concepts entre schémas et donc entre points de vue différents, un important travail de modélisation a été réalisé (et se poursuit).
Exemple : le concept de "dérivation" (“réaliser une nouvelle Création à partir d'une Création existante") a conduit à associer à ce concept, 13 différents termes (Dériver, Source, Dérivation et 9 indicateurs de relation)
vmf:Derivation vmf:HasPrimitiveSemantics “Derivation: A Creation can be made from a preexisting Works"
Je ne rentre pas plus dans les détails. Il existe également des règles pour créer des classes ou des nouvelles familles de concepts (en particulier pour spécialiser des concepts) et pour établir des règles conditionnelles par exemple. Il faut dire que tenter de mettre en correspondance des schémas sous-tendus par des modèles qui ne représentent pas la même réalité et qui ont des origines et des histoires variées est une vraie gageure !
A ce stade, le groupe de travail propose un schéma et des requêtes SPARQL pour illustrer la mise en correspondance entre la liste des contributeurs entre Onix et MARC2
Le schéma fourni est présenté en Turtle, une syntaxe pour RDF compacte et surtout textuelle et compatible avec d'autres outils existants comme SPARQL (requêtes).
La matrice est proposé sans ou avec les correspondances. Cette toute première version (non complète) est à regarder avec Protégé.
Sous Protégé
* Le JISC est un organisme gouvernemental britannique regroupant des organismes de financement de l'enseignement supérieur et de la formation continue, et qui soutient l'enseignement supérieur (apprentissage, enseignement et recherche) en fournissant des orientations stratégiques, du conseil mais aussi (et surtout) tout une panoplie de services et d'outils pour développer l'utilisation des technologies de l'infocom (TIC).
"Description exhaustive de ses activités" sur le JISC par l'ADBU sur le JISC en date d'octobre 2009 - http://www.adbu.fr/article.php3?id_article=239
Où l'on apprend que le JISC n'a pas d'existence juridique, mais qu'il a des activités (et production) variées et riches.
Présentation du projet VMF par le JISC - http://www.jisc.ac.uk/whatwedo/projects/vocab-framework.aspx
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